Histoires d 'orthographe et de toilettes
Histoire d'orthographe:
J'écris ce blog la nuit, car avec le décalage horaire j'ai le sommeil perturbé, mais en même temps je suis plutôt fatiguée. Bref c'est le lendemain que je vois l'étendue de mes erreurs, et c'est trop tard pour corriger. Donc inutile de prendre votre stylo rouge, ce n'est certainement pas fini et je suis loin pour être punie!
Histoire des toilettes peut-être plus intéressante que mon orthographe vacillante:
Il y a beaucoup de toilettes publiques à Pékin; dans mon quartier, qui fait le grand écart entre hutongs délabrés et hutongs rénovés pour riches Chinois, je croise, le matin, des petites dames en pyjamas qui vont faire leur toilette. Les toilettes sont propres, mais en Chine on doit avoir avec soi son papier. Aussi, au restaurant , quand quelqu'un va aux toilettes, il attrape au passage quelques serviettes en papier du distributeur qui se trouve sur chaque table, sinon il faut transporter son gros rouleau: très pratique!
En dehors de Pékin, les toilettes peuvent être collectives, on peut ainsi faire connaissance avec son voisin et bavarder un peu. Cela m'évoque les WC chez mon grand-père paternel qui habitait une maison donnant sur une cour commune à 3 autres logements. Au fond de la cour, il y avait une cabane avec une grande planche percée de 4 trous. Sur le mur, en face de chaque trou était indiqué le nom du propriétaire de chaque maison; mais... on n'y était jamais tous ensemble! J'ai connu quelque chose d'approchant à l'Espace du Possible , cher à Houelbecque, et à Eric aussi.
Après ce moment fort trivial un peu de poésie ça peut pas faire de mal! ! ( Guillaume Gallienne)
Le printemps arrivant à Pékin j'ai choisi un poème de la dynastie des Tang (618-907) de Bo Juyi:
NI fleur ni brume
Fleur. Est-ce une fleur?
Brume. est-ce la brume?
Arrivant à minuit,
S'en allant avant l'aube.
Elle est là: douceur
d'un printemps éphémère.
Elle est partie:
nuée du matin, nulle trace.